D’après toi, elles font quoi, ces filles, là ?
Alors ?
Et ben en fait elles éternuent.
Mais j’en vois qui ont triché et qui ont scrollé pour regarder la réponse avant. Bande de saloupiots. Ne niez pas.
Surprenante similitude dans l’expression du visage, non ? Pourtant, même s’il y a parfois des projections liquides et qu’on utilise parfois mouchoirs dans les deux cas, on peut pas dire qu’il y ait beaucoup de rapport entre orgasme et éternuement. Si, y’en a un : c’est un réflexe. Allez, deux : c’est malpoli en public.
Le visage d’une personne qui jouit est fascinant. La crispation des zygomatiques, masséters et d’un tas d’autres muscles moins connus, les yeux qui se ferment, les halètements, les pupilles qui se dilatent, les saccades, les yeux qui roulent dans les orbites sous les paupières, les couinements ou les râles, les paupières qui se crispent, le rouge qui monte aux joues, les sourcils qui se froncent, les lèvres mordues…
Même sans le son, un visage qui se contorsionne de plaisir a quelque chose d’hypnotique. C’est même un peu effrayant parce que les traits se déforment et qu’on pourrait avoir du mal à reconnaître un ami, même un proche. D’ailleurs fais l’exercice en imaginant la tronche des mecs et des nanas de ton entourage en plein orgasme. Genre ta boss, ton concierge, la caissière, ton voisin, ta sœur… Perturbant, non ?
Mais c’est quand même un instant sublime. L’orgasme est un spectacle tectonique, avec ses tremblements et ses éruptions chaotiques. Parce que c’est irrépressible, parce que c’est un abandon de soi, mais aussi un laisser-faire, une perte de contrôle.
Cette fascination pour l’orgasme a même son site spécialisé dans les « facettes de la petite mort« , qui immortalise la montée crescendo et le paroxysme. Il y a eu les 4 films muets d’Andy Warhol. Il y a aussi le travail de Will Santillo.
Être spectateur de la jouissance et de la plénitude. Être co-acteur et partager, donner et recevoir.
Le plaisir de l’orgasme a plusieurs facettes.
(Cette illustration est une création de Lola)